Cap sur La Gomera

Le 25 mars, nous pensons rallier La Gomera , mais les conditions de vent et de mer à mi-parcours nous font renoncer et faire demi-tour.

Nous cherchons refuge à la Marina del Sur, juste à côté de Las Galletas, une petite bourgade sans prétention, mais qui a le mérite de son authenticité et de ne pas s'être transformée en 'Luna Park', comme c'est malheureusement trop souvent le cas dans le sud de Ténérife.

Ce sera l'occasion de faire une balade qui longe le littoral et pour Christian de faire le singe avec les feuilles de palmier (qui sont utilisées pour balayer les espaces publics) sur fond de bananeraies, malheureusement couvertes de toiles en plastique. Simples protections ou destinées à faire murir plus rapidement ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* * *

Le 3 avril, nous tentons à nouveau la traversée.  Au début, mer d'huile, pas un souffle de vent, ce qui nous condamne à mettre le moteur en route. La vue sur Ténérife et le Teide est très jolie.

Dans le canal entre les deux îles, nous apercevons quelques globicéphales mais leur apparition est trop fugace que pour les prendre en photos. Nos espoirs de voir des baleines et dauphins sont déçus.

A 8 milles de notre arrivée, nous entrons dans la zone d'accélération.  Le vent passe en quelques secondes de 5 à 25 noeuds et lève une mer très agitée, le tout dans le nez. Des conditions qui ne permettront pas non plus de faire des photos.
Enfin, San Sebastian pointe le bout de son nez et 'Petit Mousse' prépare l'arrivée.

La marina est située dans un endroit magnifique, entourée de montagnes, bien protégée, à deux pas de San Sebastian, où il règne une ambiance bon enfant.  Une capitale à l'échelle de l'île qu'elle gouverne.

 

De plus, nous sommes accueillis par une petite chatte, recueillie par le personnel, à qui ils ont donné le nom de ... Marina. (Cela ne s'invente pas !)  Inutile de vous dire, que Ti'Mousse ne pourra pas résister.

 

 

* * *

La Gomera, vue de haut ressemble à une étoile de mer, faite de cinq vallées.  Pour se rendre de l'une à l'autre, il n'y a pas d'autre solution que de passer à chaque fois par le sommet.  L'île n'est pas bien grande, 25 km de diamètre, mais est truffée de chemins de randonnées.  C'est le paradis pour tout qui aime se promener en montagne.  Tout y est bien organisé.  Les sentiers bien balisés.  Les Guaguas mènent aux points de départ des promenades. Petit 'hic' cependant : seuls les horaires de départ sont indiqués.  Pas moyen donc de savoir quand vous arriverez à destination, ni de savoir à quel moment le bus sera à tel arrêt.
Un peu d'aventure tout de même !

Une première promenade nous fera passer par la Laurisilva, forêt composée de lauriers, fougères, lichens, qui ne peut vivre sans les alizés.  Baignée de nuages, ces derniers garantissent une humidité permanente qui abreuve la végétation par les petites gouttes de rosée. 

 Une forêt enchantée, étrange, mystérieuse, où l'imagination nous fait voir, ici un hibou...

... et là un énooorme gnome.

Plus haut, la forêt passée, le paysage change radicalement.  

Mais je continue à y voir des êtres extraordinaires, tel ce fier guerrier moyenâgeux, protégé par son casque et son armure.

 

* * *

Autre vallée, autre visage. 
La route qui mène à Valle Gran Rey est partiellement en travaux et cette gente dame passe toute sa journée, sous un soleil qui cogne, à faire la circulation avec une élégance déconcertante.

Valle Gran Rey, côté village où les agriculteurs ont façonné le paysage en creusant des terrasses destinées à faciliter leurs cultures.

 Et côté mer.

* * * 

Bien d'autres paysages à vous montrer, mais on y passerait la journée.  Alors, pour la fin, je vous ai gardé quelque chose de très joli et d'assez impressionnant quand on s'y trouve.  Le mirador de Abrante, ou 'le doigt dans le vide' comme ils l'appellent ici.  Christian ne semble pas être intimidé.

 

Un porte-à faux de 7 mètres de long et un sol en verre permet de voir, 400 mètres plus bas, la vallée d'Agulo. Ce qui donne l'impression de flotter au dessus d'un précipice. 😓😕
Je vous avoue ne pas m'y être sentie très à l'aise.

La Gomera nous a séduits, sans conteste. A ne pas manquer si vous passez par les Canaries, pour autant que vous aimiez la randonnée.

Bises à vous tous. A bientôt.